

STEPHAN FERRY
auteur (nouvelles, romans, essais, jeunesse)
& photographe

LES FOSSOYEURS
« Grosso modo, la nouvelle posologie de l’art contemporain repensé par et pour les puissants est rudimentaire : il n’a aucun effet sur les pignoufs. Ne s’y connaissent véritablement que les super riches. Et pourquoi donc, me direz-vous ? Pour une raison extrêmement facile à comprendre, y compris pour des bas de plafonds comme nous autres, gens de peu : s’ils se sont enrichis, c’est parce qu’ils sont bien plus futés que la moyenne. Et s’ils dépensent de telles fortunes pour acquérir certaines œuvres — que pour un peu le commun prendrait pour de sombres étrons, si on ne se donnait pas la peine de l’éclairer —, vu qu’ils ne sont pas débiles pour deux sous, eux, c’est forcément parce qu’elles le valent bien (comme disait la marchande de shampoing qui perdait un peu la boule).
CQFD.
Tous ceux qui se sont mis à gueuler à la trahison ont vite fait été mis au pas ou, pour les plus vindicatifs, à la lourde. Un ramassis de cons et de jaloux, voilà tout. Vu que pour exister en tant qu’artiste de renommée internationale — et même nationale — il vaut mieux avoir un mécène et qu’un mécène, ça se recrute plutôt chez les nantis, la messe était dite. La plupart des malcontents a fini par ne plus moufter, ruminant sa rage dans son coin. »
Au terme d’une soirée mondaine à l’issue calamiteuse, deux modestes artistes se lancent dans une réflexion sur l’art, essayant à leur manière de démêler les ressorts d’une création « contemporaine » avec laquelle ils ne se sentent plus en phase. L’alcool aidant, ces emmerdeurs de haute voltige ne vont pas tarder à perdre pied, se livrant bientôt à des frasques remarquées. Jusqu’à l'apothéose finale, qui figurera en bonne place à la rubrique des faits divers...
Nouveau roman, illustré par Maréva Stern.
Disponible en librairie ou sur le site des éditions La P'tite Hélène

[L'INSURRECTION DES MOINEAUX] Une fable contemporaine dans laquelle la nature est reine, qui donne la parole à nos amis les oiseaux. Un texte joliment illustré, poétique et inspirant !
Coup de cœur de la librairie Montbarbon (Bourg-en-Bresse)
[HISTOIRES D'AMOUR & AUTRES ATROCITES] J’ai toujours considéré comme délicat l’art d’écrire des nouvelles. Avec ce recueil, je suis comblée par l’habileté avec laquelle Stephan Ferry nous entraîne jusqu’à l’apogée du sordide en quelques paragraphes, avec une chute brutale, tout en mettant en lumière toute l’humanité de chacun des personnages et les raisons de leur désespoir... Il y a tant de réalisme dans chacune de leur vie que la résilience peut paraître bien dérisoire comme issue.
Instagram : @lire_et_se_lire
[LES BIJOUX DE NOUT] Une aventure fantastique dont le but n'est pas d'atteindre l'arrivée, mais de comprendre le départ. Stupéfiant !
Librairie La Zone du dehors (Bordeaux)
[LES BIJOUX DE NOUT] Un pur moment de fantastique, de poésie, de drame... dont on sort avec un regard neuf sur ce qui nous entoure et un sentiment d'humilité face à notre besoin de vouloir tout expliquer et rationaliser. Fascinant !
Critique en ligne
[LES BIJOUX DE NOUT] Avec une plume pleine de poésie, Stephan Ferry nous entraîne dans une fugue à travers la France, reliant l'Alsace à Bordeaux. A la frontière du fantastique, ce roman présente une véritable épopée contre la neige et le temps.
Pépites de Nouvelle-Aquitaine
[ORDALIES] Avec une maturité affirmée, Stephan Ferry, dans ces variations fines, balaye d’une lumière crue et sans détour les ombres les plus sombres de l’humain. Citons les petits chefs-d’œuvre que sont « Via Dolorosa », « Macération » ou encore « Le patriotisme mène à tout, on ne le dira jamais assez », le plus long, récit intégrant qui ferme l’ouvrage. « Via Dolorosa », pour ne parler que d’elle, brosse le tableau naïf d’un irréprochable Père René, l’un de ces rares curés de qui l’enfant catéchisé serait prêt à garder le souvenir d’un être lumineux, à qui le Bon Dieu serait donné sans confession. Mais d’un mot, d’un seul, celui de la fin, tout bascule : la lumière s’éteint soudain, douloureusement.
Critique en ligne
